Jacqui, de Peter Loughran (Tusitala) — ISBN-13 : 9791092159141 — 247 pages — 20 € — Genre : Formation tout au long de la vie.
Me voici de retour après quelques mois d’absence… Je ne sais pas si je vous ai manqué, mais moi oui, vous m’avez manqué. Quoi qu’il en soit, cette pause m’a fait le plus grand bien. Aussi, j’espère que vous serez toujours aussi nombreux à participer à mon blog. Mais, venons-en à l’essentiel…
Dans ce livre, l’auteur anglais Peter Loughran raconte l’histoire d’un homme, chauffeur de taxi misanthrope, qui a tué sa femme : Jacqui. Vous devez vous demander pourquoi je dévoile la principale intrigue du roman, mais il n’en est rien, car dès les premières avec du livre nous savons à quoi nous en tenir. Effectivement, le narrateur (qui n’est autre que l’assassin misogyne) nous explique dans le commencement du livre comment il faut faire pour se débarrasser du corps de celle ou bien celui que l’on a tué. D’ailleurs, ce début de roman m’a fait penser à un passage du film : « C’est arrivé près de chez vous » de Benoît Poelvoorde. Ceux qui ont vu le long-métrage comprendront de quoi je parle. Pour les autres, je vous invite à aller découvrir cette jouissive comédie noire belge. Bref, revenons-en au livre… Ainsi, dans ce dernier, au fur et à mesure d’un long soliloque, celui d’un homme aigri et désabusé, nous apprenons comment le narrateur a rencontré son épouse, mais aussi qu’elle est et a été sa vie ! Par conséquent, nous finissons par comprendre pourquoi cet homme (qui ne cesse de prétendre aimer sa femme) a tué Jacqui, l’amour de sa vie… Bien entendu, comme vous l’aurez sans doute deviné, le ton est violent. Effectivement, le narrateur n’arrête pas de distribuer les bons, mais surtout mauvais points. Aussi, l’homme qui a assassiné sa femme n’est, selon lui, coupable de rien. Tout ce qui lui arrive, c’est à cause des autres, de son épouse hystérique, de la société traîtresse, du monde pourri dans lequel il vit… Au final, le chauffeur de taxi justifie son acte injustifiable, par des arguments tantôt fous et tantôt fallacieux, car sa vérité est tout aussi relative que le temps pour Albert Einstein.
Je ne m’étais pas si mal conduit envers elle d’ailleurs. Oui, je l’avais tuée, mais on doit tous mourir un jour. C’est inévitable. Je ne lui avais rien fait qui ne lui serait pas arrivé un jour ou l’autre, de toute façon.
Ce livre avait tout pour me plaire, c’est-à-dire une histoire, un univers, mais aussi une ambiance… J’espérais trouver dans ce roman un peu de Charles Bukowski ou bien d’Henry Miller, mais en fin de compte j’ai été un peu déçu. Les passages censés être drôles ne m’ont pas trop fait rire. Pourtant, certaines comparaisons et descriptions sont assez croustillantes, mais je dirai qu’au final ce n’est pas assez pour moi. Certes, le style de l’auteur est direct, souvent cinglant (ce qui n’est pas fait pour me déplaire), mais j’ai trop souvent eu la désagréable impression que cela sonnait un peu faux. J’aime les histoires de misanthrope cynique, j’aime lire les romans au ton corrosif, j’aime lorsque les propos sont dérangeants, j’aime les monologues désabusés, j’aime les textes critiques et virulents… Pourtant, alors que tout ce que je viens d’énumérer est présent dans le livre de Peter Loughran, je n’ai que très moyennement apprécié cette histoire. D’ailleurs, je ne saurais pas expliquer pourquoi. Toujours est-il que « Jacqui », malgré toutes les bonnes critiques que j’ai pu lire, n’est pas un roman qui m’a transcendé.
Qu’en pensez-vous ? Merci de m’avoir lu.
Dommage! ca fait plaisir de te lire! belle journée Goran!!!
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Merci 🙂
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Eh bé je le note quand même, na !
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Mais bien sûr, qu’on sera toujours aussi nombreux, c’est un plaisir de lire ton premier billet après tout ce temps, et oui, tu nous as manqué !! Et je ne note pas ce titre, donc !
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🙂
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Il faut dire qu’il t’en faut en quantité du noir et du acerbe !
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Je suis démasqué ! 🙂
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As-tu pensé à bientôt te pencher sur Bortnikov ? Je crois que ça pouvait te plaire.
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Ce n’était pas dans mes projets, mais ça l’est dorénavant… Face au Styx semble pour moi…
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Je l’ai acheté également. Il m’avait semblé que cet auteur t’avait intrigué.
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Je l’ai sans doute noté quelque part, mais comme je n’ai pas de mémoire…
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Nous sommes deux en ce cas !
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Je n’avais pas aimé le film « C’est arrivé près de chez vous », trop glauque pour moi, même si Poelvorde jouait très bien.
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🙂 j’avais adoré 🙂
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moi aussi !!!
« viens gamin… viens… »
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🙂
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Je ne connais pas Goran cet auteur. Ce n’est pas trop mon genre mais merci pour la découverte. Contente de te retrouver pour ton premier billet! Bon retour chez toi!!!
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Merci ! 🙂
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Faut dire que tu mets la barre très haut avec ta comparaison à cette grandiose référence belge !
Je lisais des avis sur son autre bouquin, il a l’air d’être toujours dans le même registre, ça s’épuise au bout d’un moment.
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Je n’ai pas vu passer ce titre, dommage, le genre est périlleux. Tu reprends fort quand même ^-^
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Merci 🙂
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Qu’en penser après une chronique pareille? Qu’il n’est peut-être pas nécessaire de noter ce titre…
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🙂
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Eh bé ! moi, je le note pas, na ! Ceci pour recopier (et contredire) Clovis qui m’a bien fait rire ! Bon retour Goran et belle reprise de ton blog! Moi aussi j’ai été absente longtemps. Et oui, de temps en temps, on a besoin de se reposer !
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Bon retour également 🙂
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