Face au Styx, de Dmitri Bortnikov

Face au Styx, de Dmitri Bortnikov (Payot & Rivages) — ISBN-13 : 9782743638566 — 750 pages — 21 € — Genre : Un Russe à Paris.

styx

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre qui m’a été conseillé par La Barmaid aux Lettres de l’excellent blog le Bar aux Lettes… Si vous ne le connaissez pas, je vous encourage très fortement à aller la lire, car La Barmaid aux Lettres nous sert toujours d’excellents cocktails littéraires… Moi j’ai toujours très faim et soif après l’avoir lu…

J’allais proposer ce livre en lecture commune à La Barmaid aux Lettres quand j’ai vu que celle-ci venait de publier son article… J’en ai été bien triste… Mais je me suis remis de cette énorme déception… Snif, snif, snif, snif… Puis, j’ai entrepris de lire ce pavé russe contemporain tout seul… Enfin, je me trompe, car l’auteur est bien d’origine russe, mais celui-ci rédige en langue française… Trêve de digression… Ce livre possédait tout pour me plaire… Premièrement, il m’a été conseillé par La Barmaid aux Lettres… Deuxièmement, l’histoire du roman est de celles qui me plaisent puisqu’elle raconte le parcours halluciné d’un russe dans le Paris d’aujourd’hui… Troisièmement, car le livre est rédigé dans un style littéraire riche et singulier… Sauf qu’ici, c’est cette singularité qui m’a désarçonné, à laquelle je n’ai pas adhéré… Il faut dire que le roman contient énormément de points d’exclamation, il y en a partout… Sauf que moi je déteste les points d’exclamation, car moi ce que j’aime ce sont les trois petits points… Et ces derniers sont un peu comme l’opposé des points d’exclamation, ils se font face comme le yin fait face au yang… Vous comprenez mieux maintenant mon désarroi… Il y a peu, j’ai lu un roman (d’un écrivain que j’aime énormément) qui n’est ponctué que des points d’interrogation et pareil, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans… Pourtant, j’ai déjà lu un livre composé d’une seule et longue phrase et dans ce cas cela s’est beaucoup mieux passé… Toujours est-il que je suis surpris qu’aucun écrivain n’ait eu l’excellente idée de rédiger un livre avec seulement des trois petits points… Si j’étais écrivain, je l’aurais fait, mais comme je ne le suis pas, je vous propose en attendant un article avec seulement ce type de ponctuation… Oui, je sais…

Elle me chevauchait, lentement, épuisée, les yeux fermés et sans soupirs. à cheval ! telle une balade équestre de laquelle on rentre tard, mélancolique, pensées ailleurs… je l’observais et à un moment j’ai vu son visage changer. oui. étrange visage, méconnaissable comme les visages de ceux qui dorment et on les reconnaît lentement avec un effort surhumain presque. oui. exsangues tous les deux, moi — moins, mais elle — encore un peu et elle tombera ! ah oui, je me suis dit, ça serait pas mal qu’elle s’endorme sur moi comme en selle et juste après elle a recraché ma queue mais continué à me chevaucher ! déjà à vide, elle se frottait comme dans une transe ! bouche ouverte !

Si je ne connaissais pas déjà la réponse, je vous demanderais comment vous avez trouvé mon petit exercice de style… Sauf que je sais que les trois petits points sont très poétiques, mais aussi extrêmement reposants… Par conséquent, vous ne pouvez qu’aimer… J’adore… Vraiment… Il faut absolument que je rédige un roman avec ce genre de ponctuation avant que quelqu’un ne me pique cette idée… Pour en revenir au texte de Dmitri Bortnikov, je pense que j’aurais pu adhérer à son style d’écriture si le livre ne contenait pas autant de pages… 750 pages, j’ai trouvé ça beaucoup trop long… J’ai décroché à 600… Malheureusement, car j’aurais vraiment voulu apprécier ce roman… Pour conclure, je tiens à préciser que « Face au Styx », de Dmitri Bortnikov, a obtenu le prix (par le magazine Lire) du meilleur roman français de l’année 2017, c’est ce qui est dit sur l’horrible bandeau rouge du livre…

Qu’en pensez-vous… Merci de m’avoir lu…

25 réflexions sur “Face au Styx, de Dmitri Bortnikov

  1. Et moi qui ait tendance à abuser des « ! » !!! dans mes commentaires ou mon blog…
    Sinon pour les … y’a :
    – Louis-Ferdinand Céline
    – Paul Lafargue
    – Octave Mirbeau
    – Alphonse Boudard… aussi dans certains livres

    moi qui m’intéressait au « Syndrome de Fritz » ou « Repas de morts »… je ne sais plus quoi en penser…

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  2. Mon cher Goran !!
    Je n’ai plus tes articles dans mon fil à nouveau et je te croyais disparu encore ! Je vais te mettre dans mes favoris Google directement, je ne raterai plus rien !

    Mais quel honneur tu me fais ! J’aurais adoré en faire une lecture commune avez toi ! Si j’avais su !

    Eh oui pour le style… Je m’y étais habituée grâce à mes précédentes lectures de cet auteur, bien plus courtes !
    Et je n’ai eu de cesse de répéter qu’il réinventée la ponctuation ? En tout cas, il l’a fait à sa sauce !

    Bref tout ça pour dire que je suis navrée de t’avoir conseillé quelque chose auquel tu n’as pas accroché 😦

    Mais si jamais d’aventure une lecture commune avec moi te tente, n’hésite pas !

    Merci encore pour toutes ces louanges !

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