Jézabel, de Irène Némirovsky

Jézabel, de Irène Némirovsky (Le Livre de Poche) — ISBN-13 : 9782253157779 — 224 pages — 6,90 € — Genre : Cougar or not cougar.

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Et une lecture commune, une ! Cela fait d’ailleurs quelque temps que je n’ai pas participé à ce genre d’exercice. Cette fois-ci je suis accompagné d’Ingannmic du blog Book’ing. Aussi, avec Ingannmic nous avons décidé de vous parler du titre Jézabel d’Irène Némirovsky. Je découvre d’ailleurs l’auteur avec ce livre, mais venons-en à ma critique et n’oubliez pas d’aller lire celle d’Ingannmic ici.

J’espère pouvoir rédiger un texte intéressant, car j’ai laissé filer plusieurs semaines entre la lecture du livre et ma rédaction. Et comme j’ai une mauvaise mémoire, les choses se compliquent. Toujours est-il, que je me souviens du premier chapitre dans lequel il est question d’un procès, celui d’une femme, Gladys Eysenach, accusé d’avoir tué Bernard Martin en lui tirant à bout portant dans la nuit du 24 décembre 1934. Lui a 20 ans et elle en a environ 60. Étaient-ils amants ? Il semblerait que oui. Elle est relativement riche, lui est relativement pauvre. Cependant, l’argent n’est pas ce qui a réuni ce couple. Puis, je me souviens qu’ensuite le livre change de registre. Il n’est plus question du procès, mais de la vie de celle qui a tué. Chapitre après chapitre on apprend à connaître Gladys Eysenach, sa vie et son œuvre, sa jeunesse et ses mariages. Gladys Eysenach est une femme libérée, libre, indépendante, mais aussi une femme que l’on juge, montre du doigt, à cause de son mode de vie. En effet, l’héroïne du roman d’Irène Némirovsky est une séductrice, c’est une très belle femme qui aime les hommes, mais qui refuse de vieillir. Il faut savoir rester jeune, coûte que coûte, peu importe les sacrifices et sacrifiés. Toujours est-il qu’à force de courir après sa jeunesse, on finit par se retrouver seul, mais aussi à tomber dans l’obsession, à devenir folle. Difficile d’en dire plus sur ce portrait de femme qui aurait pu être celui d’un personnage contemporain tant l’héroïne semble moderne, en dehors de son temps, mais proche du nôtre. Ce que je viens de dire suffit-il à faire de Jézabel un bon roman ?

Une femme entra dans le box des accusés. Elle était belle encore, malgré sa pâleur, malgré son air hagard et las ; seules, les paupières, d’une forme délicieuse, étaient fanées par les larmes et la bouche affaissée, mais elle paraissait jeune. On ne voyait pas ses cheveux cachés sous le chapeau noir.
Elle porta machinalement ses deux mains à son cou, cherchant, sans doute, les perles du long collier qui l’avait orné autrefois, mais son cou était nu ; les mains hésitèrent ; elle tordit lentement et tristement ses doigts, et la foule haletante qui suivait des yeux ses moindres mouvements fit entendre un sourd murmure.

Le roman d’Irène Némirovsky n’est pas très long, le texte est simple, celui-ci se lit très facilement, mais aussi très rapidement. Pour tout vous dire, je n’ai pas trouvé ce livre extraordinaire, il est bien écrit, mais sans plus, c’est plaisant, mais sans plus. Il s’agit d’un roman descriptif qui comporte beaucoup de dialogues. Moi, j’aurais aimé une plume à la Dostoïevski, une plume qui met en exergue les tourments de l’âme de cette femme. Je n’ai pas ressenti ça. J’ai presque trouvé ce texte plutôt plat, assez banal. Bien sûr le sujet est moderne, mais l’écriture est (comme je l’ai déjà dit) facile. De plus, le personnage principal n’a jamais réussi à m’intéresser. Je n’ai pas une fois ressenti une quelconque empathie pour Gladys Eysenach. Cette dernière refuse de vieillir. Oui ! Et alors ? Peut-être que le sujet m’aurait intéressé avec un autre type d’écriture. Mais ce n’est pas certain… Je pense que ce livre n’était pas fait pour moi. Pourtant, je pense continuer à explorer l’œuvre d’Irène Némirovsky.

Qu’en pensez-vous ? Merci de m’avoir lu.

13 réflexions sur “Jézabel, de Irène Némirovsky

  1. J’ai aidé mon petit fils à analyser « Le Bal » du même auteur. Je n’ai pas du tout aimé ce très court roman. Et j’ai eu du mal a comprendre pourquoi on faisait lire un tel roman à des jeunes de 13 ans.Pourtant je partais avec un a priori très favorable, car j’ai beaucoup aimé « La suite française « .

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  2. C’est un livre que j’ai commencé, mais jamais terminé. Plus tard, j’ai compris, en lisant « Suite française », que c’était la mère de Némirovsky, qui était dépeinte sous les traits de Jezabel. Pour ce qui est de la « Suite française », là non plus, je n’ai pu aller jusqu’au bout. Définitivement, c’est tout simplement son style qui n’arrive pas à m’embarquer. Tant pis pour moi.

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  3. C’est un peu dommage que tu aies découvert l’auteure avec ce titre, qui ne m’a vraiment pas convaincue, et qui manque cruellement de subtilité, alors que la force d’Irène Némirovsky réside habituellement dans ses analyses à la fois acerbes et fines. Ce qui me rassure, c’est que cela ne te décourage pas, tu auras donc l’occasion de découvrir des titres bien meilleurs que celui-là ! Si cela te dit, j’ai David Golder dans ma PAL…

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    1. ça ne devais pas être le bon moment pour moi, mais c’est vrai que je ne m’avoue pas vaincue. J’accepte bien volontiers ton offre pour un… troisième essai (qui ne se fera pas dans l’immédiat, pour cause de PAL surchargée) de lecture avec cet auteur 🙂

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