Katie Says Goodbye, de Wayne Roberts

Katie Says Goodbye, de Wayne Roberts — États-Unis 2018 — Genre : Refaire sa vie ailleurs.

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Aujourd’hui, je vais vous parler d’un film que j’ai vu il y a quelques mois, « Katie Says Goodbye », il s’agit du premier long-métrage du réalisateur américain Wayne Roberts qui n’a pour l’instant, à ma connaissance, que deux films à son actif. Venons-en au plus important, c’est-à-dire à l’histoire du film.

Katie, une jeune femme d’environ 19 ans, travaille comme serveuse, mais elle rêve de partir à Los Angeles pour suivre une formation de coiffeuse. Pour arriver à ses fins, malgré une mère alcoolique qui l’enfonce, Katie, entre deux services, fait des passes auprès des habitués (des routiers, le chérif du coin, etc.) du petit restaurant, perdu au milieu de nulle part, dans lequel la jeune serveuse est employée. Il faut dire que Katie est une femme naïve, elle ne voit le mal nulle part, c’est le genre de personne pour qui le verre est tout le temps à moitié plein, Katie, c’est une belle personne qui garde toujours le sourire, elle est belle et innocente, ne boit pas d’alcool, ne dit jamais un mot plus haut que l’autre, c’est quelqu’un que l’on ne peut qu’aimer. Katie est craquante et, tout naturellement, elle fera craquer le cœur de Bruno, un mécanicien qui vient de s’installer en ville. Ainsi, nos deux tourtereaux vont tomber amoureux. Malheureusement, la réputation de la serveuse va rapidement arriver aux oreilles de Bruno, mais cela n’a rien d’étonnant, car l’action du film se déroule dans un coin désertique de l’Arizona et dans lequel tout le monde connaît tout le monde. Alors forcément… Toujours est-il que Bruno va essayer de faire abstraction de ses préjugés, d’autant plus que Katie (en toute innocence) lui explique qu’il n’y a rien de dramatique, qu’elle faisait des passes pour économiser de l’argent afin de pouvoir partir le plus rapidement possible et que si Bruno le désire, elle arrêtera d’en faire. Cependant, les choses ne vont pas se passer aussi simplement que Katie l’a imaginé. Par conséquent, c’est ainsi que la jeune femme va perdre le contrôle de son quotidien routinier et rythmé par son emploi, le soutien de sa mère alcoolique, les parties de jambes en l’air tarifées, la gestion difficile de ses économies…

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« Katie Says Goodbye », de Wayne Roberts, est un premier long-métrage parfaitement maîtrisé. Certes, la fin du film est prévisible, mais pouvait-on en faire une autre ? Je pense que non, cette fin est tout simplement telle qu’elle devait être. Il est parfois inutile de faire original pour faire original. Et puis j’ai été touché par l’histoire de cette fille qui veut croire en la réalisation de ses rêves, même s’ils ne sont pas immenses, comme elle ne cessera pas de le répéter à qui veut bien l’écouter. Ce que souhaite l’héroïne du film, c’est survivre à son désert émotionnel et physique pour aller de l’avant. Et que dire du décor, des grands espaces à perte de vue, comme pour mieux asphyxier celle qui souhaite s’en échapper et qui rappelle ceux des westerns, sinon qu’il s’intègre très bien à l’histoire. Je dirais même que le lieu (malgré sa lumière radieuse qui s’oppose à la noirceur du propos) du tournage renforce l’histoire, car il fait penser à une prison naturelle de laquelle il est difficile de s’échapper. Il faut que je dise aussi quelques mots sur l’actrice principale, Olivia Cooke, qui joue à merveille. Celle-ci parvient, à l’aide de sa nonchalance, ses gestes, ses mimiques, son sourire si communicatif, à faire de Katie un personnage tout en beauté, tout en grâce et innocence, mais également une jeune femme d’une mélancolie cachée qui illumine l’écran. Pour conclure, j’apprends en préparant cette critique que « Katie Says Goodbye » est le second volet d’une trilogie intitulé « Goodbye Trilogy ». Malheureusement, le second long-métrage de cette série, qui doit en compter trois, n’est pas aussi bien réussi que « Katie Says Goodbye ». Effectivement, même si « Les Derniers Jours de Monsieur Brown », avec Johnny Depp dans le rôle principal, commence bien, il faut dire qu’il se termine de la pire des manières, dans un torrent de bons sentiments comme seuls les Américains savent faire (ceci n’est pas un compliment) et parmi lesquels le héros du film doit se confondre en excuse et faire preuve de rédemption. Malgré tout, j’attends avec impatience la sortie du film qui doit conclure cette trilogie qui a tellement bien commencé.

Qu’en pensez-vous ? Merci de m’avoir lu.

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