Le démon de l’île solitaire, de Edogawa Ranpo

Le démon de l’île solitaire, de Edogawa Ranpo (Wombat) — ISBN-13 : 9782919186716 —  320 pages — 23 € — Genre : Démoniaque.

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Cette fois-ci nous quittons définitivement l’Europe de l’Est, puisque je vais vous parler d’un roman japonais de l’auteur Edogawa Ranpo. Aussi, j’ai déjà lu à plusieurs reprises ce dernier, bien que je ne suis pas un grand adepte des romans policiers. Et puis, Ingannmic en a dit tellement de bien sur son blog que je n’ai pas pu passer à côté. D’ailleurs, n’hésitez pas à aller lire sa critique, elle se trouve ici. Contrairement à ce que je disais dans les commentaires, je n’avais à l’époque pas lu ce livre, j’ai dû confondre avec un autre…

Comme dans tout roman policier, même si dans le cas précis il s’agit également d’un livre  (en partie) fantastique, il y a un meurtre et une enquête. Dès le départ, le personnage principal (Minoura) nous interpelle afin de nous raconter comment il en est arrivé là où il en est… Ainsi, c’est une jeune femme qui se fait assassiner, elle se prénomme Hatsuyo. Cette dernière venait tout juste de se fiancer avec Minoura son collègue de travail. La demoiselle a reçu un coup de poignard dans le cœur, mais le plus surprenant, c’est qu’elle a été retrouvée dans une pièce fermée à clé et qui ne laisse entrevoir aucune trace d’effraction. L’enquête de la police semble patiner, Minoura en est persuadé, c’est pourquoi il décide de retrouver (pour se venger) l’assassin de sa bien-aimée. Notre fougueux jeune homme étant un piètre enquêteur, il se fera aider par Kôkichi Miyamagi, un détective amateur qui ne sera pas non plus d’une grande aide avant que n’intervienne Michio Moroto. Dans un premier temps, Minoura doute sur l’homme qui vient de lui proposer un coup de main, car celui-ci n’est pas un inconnu, il n’est autre que son concurrent (amoureux), c’est-à-dire celui qui voulait également épouser Hatsuyo, la jeune femme au passé mystérieux et qui s’est fait poignardée à mort. Toujours est-il que Minoura ne doutera pas longtemps, car son enquête va lui faire découvrir un monde qu’il ne soupçonnait pas sur une île surprenante, un endroit à la fois étrange et horrible, qui va lui faire perdre (non pas la raison), mais (en une nuit) la couleur de ses cheveux. Comme je ne voudrais pas trop en dire sur l’histoire, afin de ne pas vous gâcher le plaisir, j’arrête ici ma description qui, je l’espère, n’en dévoile pas trop.

Kôkichi Miyamagi était un habile interlocuteur. Je n’avais pas besoin de mettre mon histoire en bon ordre pour la lui raconter. Il me suffisait de répondre à ses questions l’une après l’autre. Finalement, je lui racontai tout, depuis la première fois où j’avais adressé la parole à Hatsuyo Kizaki jusqu’à sa mort suspecte. Miyamagi voulut examiner le croquis de la plage apparue à Hatsuyo en rêve, ainsi que le registre généalogique qu’elle m’avait confié ; comme ceux-ci se trouvaient justement dans la poche intérieure de ma veste, je les lui montrai. Il sembla les étudier pendant un long moment, mais je regardais ailleurs pour cacher mes larmes et ne prêtai pas attention à ses expressions…

Le démon de l’île solitaire, de Edogawa Ranpo, a initialement été publié, entre 1929 et 1930, comme un roman-feuilleton, celui-ci est aujourd’hui considéré, comme un classique du genre, mais également comme le chef-d’œuvre de l’auteur japonais. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé ce roman, car je trouve qu’il tient en haleine, malgré les rappels de l’auteur sur le pourquoi du comment, certaines personnes pourront trouver cette forme répétitive ou bien désagréable, mais de mon côté cela m’a plu. L’histoire avance progressivement, sans précipitation… De plus, j’ai aimé que l’histoire (qui aborde également plusieurs sujets) change de registre à différentes reprises, c’est ainsi que l’on passe du roman policier, au roman fantastique et au roman d’horreur, le tout, dans un très bon style. Enfin, dans son récit, l’écrivain Edogawa Ranpo fait référence à des auteurs qui l’ont influencé, comme Edgar Allan Poe ou bien Arthur Conan Doyle, mais également H. G. Wells avec L’île du Dr Moreau. Parmi les 5 livres que j’ai lus de l’auteur japonais, Le démon de l’île solitaire est mon préféré.

Qu’en pensez-vous ? Merci de m’avoir lu.

14 réflexions sur “Le démon de l’île solitaire, de Edogawa Ranpo

  1. Oui, c’est très tentant. Je me faisais justement la réflexion que je ne lisais jamais d’auteurs japonais, et voilà donc une belle façon de découvrir cette littérature ! Merci Goran !

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