Zonzon Pépette, de André Ballon (Cent Pages) — ISBN-13 : 9782916390451 — 136 pages — 15 € — Genre : De Paris à Londres.
Parfois, pour ne pas dire souvent, il m’arrive de choisir de lire un livre à cause de la biographie de l’écrivain. Aussi, c’est pourquoi j’ai décidé de m’intéresser à André Ballon en découvrant son roman « Zonson pépette ». J’adore ce titre qui me fait bien rire, mais qu’en est-il du texte ? C’est ce que nous allons voir tout de suite…
Comme il m’arrive de le faire de temps en temps, j’ai envie de vous parler, avant toute chose, de l’écrivain, mais comme je suis un peu fainéant ces derniers temps je retranscris ici le descriptif de l’éditeur qui me plaît beaucoup, car c’est celui-ci qui m’a convaincu de faire l’achat de ce livre. « André Baillon (1875-1932), écrivain de langue française, est né à Anvers en 1875 et mort près de Paris e, 1932. Orphelin à l’âge de six ans, il est placé en pension chez les jésuites. Après des études mouvementées, il renonce au métier d’ingénieur, devient anarchiste, s’affiche avec une prostituée. Il joue, il perd, il dilapide sa fortune, se jette à la mer. On le sauve, il ouvre un café, rencontre Marie et se lance dans l’élevage de poules. Un quotidien bruxellois l’engage. Il quitte Marie pour Germaine. A partie de 1919 il publie quelques beaux livres, dont Histoire d’une Marie, Moi quelque part, Le Perce-oreille du Luxembourg. Commence alors pour Baillon une période d’intense activité littéraire également marquée par les progrès définitifs d’une folie qui finira par l’achever. En 1923, paraît Zonzon, nommée Pépette. Elle nous emmerde. » Forcément, avec une vie pareille, je ne pouvais que m’intéresser à cet écrivain belge. Sans transition, voici un extrait, puis ma critique du livre.
Au cercle tout marcha bien. Le type, un gros Angliche, lui donna deux guinées et ne se rhabilla pas si vite qu’elle n’eût auparavant le temps de lui chiper son portefeuille. Elle lui laissa sa montre, parce que, demain, il y aurait encore des montres. Son coup fait, elle pensa, comme au temps de Paris:
— Salaud, je t’emmerde.
Elle n’eut pas à remettre de chapeau; elle n’en mettait jamais. Un coup de pouce au chignon, un coup de poing à la jupe, les mains au tablier où sont les poches, puis en route. Dans la rue, elle se dépêcha pour rejoindre son homme. Quand il ne la suivait pas, elle savait où le trouver: au Cercle, avec les copains. En chemin, près de la Tamise, elle rencontra le policeman qui, un jour,l’avait coffrée; lui ou un autre. Comme elle marchait vite, il ne pouvait rien lui dire. Elle avait, pour les flics, des idées très précises. Elle tourna la hanche:
—Toi, je t’emmerde!
C’est parfois drôle.
C’est parfois grotesque.
C’est parfois cru.
C’est parfois violant.
C’est parfois tellement vrai.
C’est parfois cynique.
C’est parfois troublant.
C’est parfois argotique.
C’est parfois touchant.
C’est parfois fou.
C’est parfois triste.
C’est toujours d’une grande originalité et vraiment excellent.
Qu’en pensez-vous ? Merci de m’avoir lu.
Alors ça c’est de l’article motivé qui donne envie !
L’extrait fait rire ! Et il faut dire que la présentation de l’éditeur est toute à fait alléchante !
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🙂
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Ce n’est pas un peu ‘daté’?
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Si, mais j’aime bien le daté… 😉
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Ta chronique est très chouette, Goran ! Moi aussi le titre me plait bien 🙂 Et l’extrait est pas mal du tout …
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🙂
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Disons que ta chronique me donne davantage envie de le lire que le titre en lui-même:))
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hehe 🙂
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Je rejoins « Temps de lecture » dans le commentaire :-). Toujours l’art de dénicher ce que personne (du moins à ma connaissance) ne connaît ! Quelle biographie !
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