The Painted Bird, de Vaclav Marhoul — République Tchèque 2019 — Genre : Au pays de Borat, l’humour en moins.
J’ai toujours eu envie de vous parler d’un film tchèque sur mon blog, mais l’occasion ne s’est jamais présentée, même si j’en ai vu plusieurs. Et des bons ! D’ailleurs, il n’y a pas très longtemps (après l’avoir revu) j’ai souhaité vous soumettre une critique sur la surprenante (et non moins fantastique) réalisation de Jaromil Jires, à savoir : « Valérie au pays des merveilles ». Pourtant, je ne me suis pas lancé, c’est que parfois je suis feignant. Aussi, avec la découverte du dernier long-métrage de Vaclav Marhoul, je ne pouvais plus reculer.
Ainsi, le film débute avec deux gamins qui en pourchassent un autre. Ce dernier finit par être rattrapé, on lui arrache l’animal qu’il voulait sauver des flammes. La bête est brûlée vivante par les poursuivants. L’enfant réapparaît devant sa tante, les larmes aux yeux, avant d’aller enterrer son furet calciné. Le lendemain soir, le jeune garçon, dont on ne connaîtra jamais le nom, va découvrir sa vieille tante morte sur sa chaise. Dans un moment de panique, il fera brûler accidentellement sa maison et le corps de celle qui s’occupait de lui. À partir de cet instant, le chemin de croix de l’enfant, qui se fera recueillir tour à tour par des personnes (je me demande même si elles ne sont pas au nombre de quatorze, comme le nombre d’étapes du chemin de croix) frappadingues (des tarées de la pire espèce, mais vraisemblable), va commencer. Je ne vais sans doute pas me souvenir de tous les tarés qui ont récupéré à un moment ou à un autre l’enfant, mais je vais en énumérer certains. Il y a tout d’abord une vieille folle qui va prétendre que le jeune garçon est un vampire. Celui-ci, afin d’être exorcisé, sera enterré jusqu’à la tête que des corbeaux viendront picorer avant que le gamin ne soit sorti par des passants. Ensuite, le gamin arrive chez un couple dont le mari cogne sa femme à tout bout de champ, avant d’arracher les yeux, à l’aide d’une fourchette, du soi-disant amant. La suite est un peu plus joyeuse, puisque l’enfant se retrouve chez un vieil alcoolique amateur de prostituées. Le gamin aura même droit à une pute gratos. Ouaou ! Il en a de la chance ! Et puis, il y a eu le pédophile, la nymphomane zoophile, les Allemands nazis, les Russes cocos. Enfin, c’est les retrouvailles avec le père et le retour à la maison. J’espère que vous me suivez toujours, malgré l’énumération que je viens de réaliser. Par conséquent, je poursuis, avec les personnages bons. Ce sera rapide, car il y en a que deux, le curé qui n’aime pas jouer à touche pipi et un soldat nazi, mais gentil. Ces derniers n’apparaîtront que quelques minutes pour un film qui dure quasiment 2 h 50.
Comme vous pouvez l’imaginer, The Painted Bird est un film âpre, dur, violent, mais aussi d’une extrême noirceur. Certains (pas moi) diront que ce long-métrage est vraiment malsain, un film de psychopathe comme je les aime. D’ailleurs, la réalisation accentue l’ambiance morbide du film. En effet, celui-ci est tourné en noir et blanc, mais également avec très peu de dialogues. Et que dire du lieu dans lequel se situe l’histoire ? Il est apocalyptique. L’histoire se situe dans une campagne désolée qui vous fera aimer à tout jamais les centres commerciaux climatisés, et noir de monde de gens qui toussent, en pleine période de Corona. On a le sentiment d’être au Moyen-Âge avec des gens complètement abrutis et aux croyances païennes et chrétiennes mélangées. Pourtant très vite, on aperçoit un avion, c’est-à-dire la civilisation, celle qui semble inexistante. Puis, après une demi-heure environ, on comprend que c’est la Seconde Guerre mondiale, que le pauvre gamin est juif, mais le pays (dans lequel se déroulent ces horreurs) n’est pas nommé. Personnellement, je pencherais plutôt pour la Pologne, mais on ne peut pas savoir. Toujours est-il que j’ai aimé ce film qui raconte le voyage hallucinant d’un gamin qui découvre l’enfer sur terre, mais qui montre aussi l’humanité dans toute sa diversité. En préparant ce billet, j’apprends que le long-métrage du réalisateur tchèque Vaclav Marhoul a traumatisé quelques festivaliers de la Mostra de Venise. Il en faut parfois si peu… Que voulez-vous, nous vivons l’époque des petites princesses qui s’offusquent pour un rien. Pour conclure, je tiens à préciser que le film est adapté du roman L’Oiseau bariolé de Jerzy Kosinski. Merci Wikipédia.
Qu’en pensez-vous ? Merci de m’avoir lu.
Ah oui de bon matin c’est trash. Au réveil là comme ça… Je m’y lancerai pas.
Ado, je pense que j’aurais adoré.
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Je suis resté un grand enfant 🙂
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Ahahah je n’en doute pas !
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J’ai lu le livre il y a quelques années et je n’ai aucun mal à imaginer la noirceur du film.
Merci pour ce billet !
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Est-Ce que tu as aimé le livre ?
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Oui absolument mais c’est archi noir. Il faut que j’aille voir le film, hélas tous les cinémas sont fermés.
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Et c’est pas près de s’arranger… Le livre n’est plus édité malheureusement…
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Peut-être en biblio
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Oui, il faudrait que j’aille voir…
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J’ai peur de faire partie des petites princesses qui s’offusquent pour un rien, d’après ce que tu racontes de ce film et la photo très éloquente.
Parfois, les films violents peuvent être de grande qualité mais ce n’est vraiment pas pour moi.
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🙂 oui je comprends 😉
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;-D
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L’Oiseau bariolé est un titre que j’avais noté suite à un billet sur je ne sais plus quel blog.. ce film a l’air sombre à souhait (il est donc susceptible de me plaire) !
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Bravo 🙂
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Mais oui, le livre! (pas lu et pas question ^_^)
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🙂
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Le coup de la fourchette, comment dire … et le nombre de tarés … Il va déjà falloir que je me remette de la lecture de ta note !
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🙂
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Si c’est le premier film tchèque dont tu parles sur ton blog, il faudrait maintenant contrebalancer avec La petite taupe !
Le film de Marhoul est sûrement LE film tchèque qui a suscité le plus d’émotions ! Beaucoup de gens ont quitté la salle, les journaux n’ont parlé que de ça 😉 Un beau contraste avec les photos de Marhoul absolument heureux d’avoir enfin réalisé ce film. Je ne suis pas allée le voir…
As-tu vu le film Requiem pour un massacre (Va et regarde) ?
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J’ai prvu un autre film tchèque pour plus tard « l’œil » Requiem… je connais, mais « La petite taupe » non.
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La Petite taupe 🙂 je viens juste de comprendre 🙂
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