Poèmes
Instant de lumière, de Rose Ausländer
Le Fils du Noir, de Oswald Durand
Le Fils du Noir, de Oswald Durand
I
Je ne puis plus aimer ; le souffle d’une femme
Ne fera plus frémir mon cœur maintenant froid,
Car, il a fui, ce temps où deux yeux en mon âme
Allumaient un désir mêlé d’un vague effroi :
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Révolte, de Charles Cros
Révolte, de Charles Cros
Absurde et ridicule à force d’être rose,
À force d’être blanche, à force de cheveux
Blonds, ondés, crêpelés, à force d’avoir bleus
Les yeux, saphirs trop vains de leur métempsycose.
Que j’aime le premier frisson d’hiver…, de Alfred de Musset
Que j’aime le premier frisson d’hiver…, de Alfred de Musset
Que j’aime le premier frisson d’hiver ! le chaume,
Sous le pied du chasseur, refusant de ployer !
Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume,
Au fond du vieux château s’éveille le foyer ;
Voici que la saison décline, de Victor Hugo
Voici que la saison décline, de Victor Hugo ✮✮✮✮✮
Voici que la saison décline,
L’ombre grandit, l’azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L’oiseau frissonne, l’herbe a froid.
Toi l’ennui, de Esther Granek
Toi l’ennui, de Esther Granek ✮✮✮✮✮
Plus grand que l’océan
Plus étroit qu’un carcan
Plus cruel qu’un enfant
Plus bête qu’un adjudant
Plus chaud qu’une gourgandine
Plus frigide qu’une béguine
Plus vide que le désert
Plus peuplé que l’enfer
Toi l’Ennui