L’ange exterminateur, de Luis Buñuel — Mexique 1962 — Genre : Porte de service.
Aujourd’hui je vais vous parler d’un film (L’ange exterminateur) du réalisateur mexicain Luis Buñuel. Ce dernier est considéré comme l’un des plus grands réalisateurs de l’histoire du cinéma. Ainsi, l’univers des films de Luis Buñuel est souvent étrange, mais toujours fascinant et c’est d’ailleurs ce que j’ai retrouvé dans le long-métrage dont je vais vous parler…
Ce soir la famille Nobile reçoit une vingtaine d’amis dans leur somptueuse demeure. Tout le monde revient de l’opéra alors l’ambiance est à la fête. La table est dressée et le caviar, posé sur une statue de glace afin de rester frais, est prêt à être servi. Tout s’annonce pour le mieux, madame Nobile veille, mais les domestiques ne sont plus ce qu’ils étaient. Étrangement, les cuisiniers, serveurs et autres petits personnels, nécessaires au bon déroulé de la réception, ressentent le besoin étrange de partir, de quitter la maison aussi vite que possible. Par conséquent, c’est ce que les domestiques font, ils s’en vont et seul le majordome reste afin de sauver (du désastre) la soirée de la famille Nobile. Fort heureusement, en dehors de quelques petits ratés, la réception se déroule pour le mieux. D’ailleurs, les différents convives sont saisis d’une soudaine envie de dormir. Aussi, les invités décident, et contre toutes les règles de bienséance, de rester dormir dans la salle de réception. Et peu importe le manque de place, les convives s’installent là ou ils peuvent, sur une chaise, un coin de tapis, etc. Pourtant, le matin au réveil, alors que l’heure de partir est dépassée depuis belle lurette, un mal étrange retient tout ce petit monde qui est incapable de sortir de la pièce (dont la porte est pourtant grande ouverte). La maison est-elle hantée ? Les différents protagonistes ont-ils été ensorcelés ? Qui sait ! Toujours est-il, que ces mondains, propres sur eux et bien éduqués, vont devoir vivre dans une promiscuité qui va rapidement devenir malsaine. Aussi, petit à petit, les masques vont tomber et le désespoir va faire naître des actes (parfois) fous et (parfois) violents, mais toujours indigne de la classe dominante. Enfin, dans cette pièce ouverte, mais oppressante, deux petits cagibis vont autoriser quelques gestes intimes : déféquer, faire l’amour, se suicider. N’est-ce pas que c’est réjouissant ?
En préparant cet article, j’ai appris que le réalisateur mexicain, Luis Buñuel, n’a donné les clés de son film qu’à la fin de sa vie. Fort heureusement, je n’ai pas eu à patienter longtemps pour savoir ce qu’a voulu dire Luis Buñuel (même si c’est assez clair), car je viens de découvrir son film. Ainsi, dans ce long-métrage il est question de l’homme et de son incapacité à satisfaire ses désirs. Les bourgeois sont angoissés, ils font leur crise existentielle, malgré leur vie qui les autorise à presque tout faire. Mais à quoi bon ? Lorsque la mort, au bout de chemin, est inévitable. Cependant, ce film c’est aussi une critique du bourgeois, celui qui est perdu sans son personnel tel un bébé sans tétine. Et il faut dire que dans ce film, les mondains perdent assez rapidement la tête. Pas tous, certes, mais la plupart… Tous ces hommes et femmes, malgré leurs bonnes manières (de surface), vont dévoiler leurs plus vils instincts. J’ai adoré ce film, comme la plupart de tous ceux que j’ai vus du réalisateur mexicain (que ce soit dans sa période première ou bien française). Aussi, dans « L’ange exterminateur », j’ai apprécié l’étrange ambiance (à la fois inquiétante et intrigante), du film. Luis Buñuel réalise un long-métrage surprenant dont les thèmes, comme je viens de l’expliquer, sont nombreux, mais l’histoire n’en est pas moins palpitante. On se demande si tout ce petit monde va pouvoir s’en sortir. On se demande si quelqu’un est responsable du mal qui a frappé cette maison. On se demande comment et pourquoi. Et pour tout vous dire, la fin du film est assez croustillante, mais vous vous en rendrez compte lorsque vous visionnerez ce long-métrage…
Qu’en pensez-vous ? Merci de m’avoir lu.
J’aime beaucoup Bunuel, j’ai vu plusieurs de ses films mais pas celui-ci. Le charme discret de la bourgeoisie m’avait particulièrement plu !
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Moi aussi j’aime bien les bourgeoises discrètes 🙂
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😀 ça ne m’étonne pas !
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😀
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🙂
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Je me souviens aussi du Charme discret de la bourgeoisie et Los olvidados (?) mais celui dont tu parles, pas vu!
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Je ne parviens plus à rédiger de commentaires sur ton blog, même en tant qu’anonyme… Et pareil pour le blog de Ingannmic, etc. 😦
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Alors là… Gloups. C’est blogspot forcément. Essaie de temps en temps, blogspot varie sans crier gare. Les prévenir ne sert à rien (je l’ai fait pour des histoires de commentaires à chaque fois), alors patience. Je n’ai pas de solution. Ou tente toutes les solutions proposées par blogspot? le nom, anonyme, etc? Désolée…
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que c’est bien raconté , j’ai un peu oublié les films de Bunuel mais je me souviens bien de les avoir vus (à une époque , il fallait aller voir et aimer Bunuel et Bergman et Godard)
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Godard j’aime pas 🙂
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Oui, je me souviens de ce film, à la fois fascinant et glaçant…
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En effet 🙂
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Grand film, l’un de mes préférés de Bunuel. Ce que le cinéma surréaliste a produit de mieux.
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Je ne sais pas si c’est mon préféré, mais pas loin…
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Je note Goran car j’aime ce type d’ambiance. Une chance que je suis abonnée à ton blogue! Je découvre. Merci et au plaisir!
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Une grande chance 🙂
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🙂
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Quel étrange récit ! L’ange exterminateur est la mort ?
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La mort rode…
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Goran Luis Buñuel était espagnol né en Aragon… Ami de Dali et Lorca… Un grand! Belle journée.
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Il est né espagnol, mais il est devenu mexicain… Disons que j’ai suivi wikipedia 🙂
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Il met les pieds au Mexique en 1947. Il est alors âgé de 47 ans…Indésirable, exilé, sous l’Espagne franquiste, il est parti au Mexique où le régime en place correspondait à ses idées. Mais, il est espagnol même si il
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